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Houston dans une nouvelle dynamique



crédit: compte twitter Dynamo de Houston

Des débuts de rêve puis une longue descente aux enfers, il faut s’accrocher pour être un supporteur de Houston Dynamo en MLS. Connu pour être une franchise qui dépense peu en transfert, ils se sont forgé une réputation de club de “looser” alors qu’ils font partis des trois seuls clubs à avoir remporté deux MLS Cup coup sur coup avec DC United et LA Galaxy.

Des sommets aux enfers

La création de la franchise d’Houston Dynamo est assez singulière. Elle née en décembre 2005 de la délocalisation de San Jose Earthquakes et a déménagé tout le personnel (joueur et staff) de l’équipe de la Californie au Texas pour débuter la saison 2006. Guidés par la légende canadienne Dwayne De Rosario et Brian Ching le meilleur buteur de l’histoire du club, ils remportent par deux fois la MLS Cup à chaque fois contre New-England Revolution lors de leurs deux premières saisons et réalisent le second “back-to-back" de l’histoire de la MLS dix ans après DC United.

Pendant neuf ans, ils ont gardé une certaine stabilité en laissant Dominic Kinnear en place sur le banc avec une réussite certaine : deux MLS Cup remportées sur quatre finales disputées, une finale de conférence et une seule saison sans play-off entre 2006 et 2013. Mais après les deux finales perdues face au LA Galaxy de Landon Donovan et David Beckham (2011 et 2012), on pressentait une fin de cycle et la saison 2014 a été celle de trop pour tout le monde. C’est à ce moment-là, fin 2015, que AEG (Anschutz Entertainment Group) le propriétaire de plusieurs clubs de la MLS vend ses parts à un groupe d’investisseurs : Gabriel Brener, Oscar De La Hoya et Ben Guill ainsi que Jake Silverstein.

Les années suivantes sont catastrophiques et peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs :

Les entraîneurs qui tiennent difficilement plus d’une saison ils enchaînent les défaites et les dernières places. Seul Wilmer Cabrera a tenu deux saisons et demi avec un pourcentage de victoires (37.84% en 111 matchs entre 2017 et août 2019) qu’aucun autre n’avait réussi à atteindre. C’est d’ailleurs lors de la saison 2017 qu’Houston retrouvera les playoffs jusqu’en finale de conférence et remportera sa 1ère (et seule) US Open Cup l’année suivante.

- Financièrement, peu de moyens ont été mis en place pour recruter de bons joueurs (notamment en défense). Ce n’est qu’à partir de 2021 que l’équipe a vraiment commencé à investir dans des joueurs afin d’être compétitif.

- Aucun développement pour les jeunes.

- La concurrence de plus en plus accrue en MLS avec des expansions de plus en plus compétitives freine aussi leur remontée sportive.

On efface tout, et on recommence

En 2023, le Dynamo fait sa révolution ! Ben Olsen l’ancien entraîneur historique de DC United (2010-2020) a rejoint le club texan et a pour objectif non seulement de relancer une équipe aux aboies mais aussi pour sa réputation personnelle.

Ils ont donc recruté et enfin mis de l’argent pour se montrer compétitif avec le recrutement d’Amine Bassi, Ivan Franco, Franco Escobar ou encore Artur tous titulaires dans l’équipe type.
Une nouvelle dynamique saluée par le CM de @HoustonDynamoFR :

« Il y a eu travail énorme sur le recrutement, ils sont allés chercher des gars que personne ne connaissait (Ivan Franco, Amine Bassi) qui font le taf ! Le recrutement d’Artur et de Franco Escobar montre bien que le club en a marre de se cantonner à ses cadres qui étaient là depuis 10 piges.
La signature récente d’Erik Sviatchenko qui a de l’expérience en Europa League, défenseur ultra solide, pousse encore plus dans ce raisonnement de « on efface tout et on recommence ! ».
En clair, tout a été changé, de l’équipe, au board, en passant par le stade, c’est un nouveau club, de a à z ! »

Houston Dynamo possède aussi dorénavant son équipe réserve en MLS Next Pro, Houston Dynamo 2 depuis la saison inaugurale 2022. Ils ont terminé l’année 3ème à égalité avec les deux premiers de la Conférence Ouest se faisant éliminer en demi-finale de conférence (2-3 après les tirs-au-but au terme d’un match riche en rebondissement). Ils vont donc pouvoir enfin se pencher sur la formation de jeunes talents qui pourraient ensuite, comme leur ennemie intime le FC Dallas, jouer en MLS.
Tous les chaînons manquants à l’équipe ont donc été comblés, il faut dorénavant que la mayonnaise prenne et montrer que les investissements en valaient la peine.

Voir aussi : MLS Next Pro : la nouvelle passerelle vers la MLS

Alors, même si Houston ne se qualifie pas pour les play-offs à l’issue de la saison 2023, l’équipe aura connu un renouveau total qui leur manquait depuis des années pour enfin espérer retrouver la réussite qui était la sienne lors de la première moitié de son existence. Malgré tout, la lutte sera beaucoup plus compliquée qu’en 2006 car il y a plus d’équipes, plus de concurrences mais l’optimisme est ENFIN de mise.

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