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Toronto FC à l’aube d’un renouveau ?


crédit: mlssoccer.com


En délicatesse sportive depuis le départ de Sebastian Giovinco (2015-2018), Toronto FC compte sur deux autres stars italiennes pour se relancer en 2023. Forcément, avec deux potentiels MVP que sont Lorenzo Insigne et Federico Bernardeschi dans son XI dedépart, comment ne pas rêver de retrouver les sommets de la Conférence Est et faire oublier les années 2021 et 2022 à l’avant dernière place de la MLS ? En tout cas, ils vont se donner les moyens pour y arriver, même si ça sera dans la douleur et la difficulté.


Opération reconquête !


Qu’elle semble loin l’époque du triplé pour Toronto lorsqu’ils remportaient le Championnat Canadien, le Supporters Shield puis la MLS Cup la même année, emmenés par un Sebastian Giovinco en feu, un Victor Vazquez en chef d’orchestre et Alex Bono infranchissable. Qu’elle semble loin la finale de la CONCACAF Champions League après avoir éliminé les Tigres UANL et Club America, deux mastodontes de la Liga MX. Et pourtant, ce n’était qu’en 2017 et 2018 ! Depuis, la fourmi atomique italienne a quitté le club, Greg Vanney l’ancien entraîneur (2014-2020) aussi, l’effectif a vieillit et le COVID est passé par-là.

Dans la continuité de leur fin de saison régulière 2022 (5 défaites d’affilés), la présaison 2023 a été très compliquée pour Bob Bradley et ses joueurs avec 3 défaites pour un match nul (alors qu’ils menaient 2-0 à la pause) en amical. Cependant, hors terrain, le recrutement a été efficace avec des renforts à plusieurs postes clés.

Pour sa 2ème saison sur le banc de Toronto FC, l’expérimenté Bob Bradley s’est attaché les services d’un des meilleurs gardiens de la MLS en la personne de Sean Johnson en provenance de New York City FC, mais il a aussi restructuré toute sa défense centrale qui était le gros point faible de l’équipe étant la 3 ème plus mauvaise de la saison (66 buts encaissés en 34 matchs) avec les signatures de Sigurd Rosted et Matt Hedges pour solidifier derrière. Le principal problème de cet effectif est dorénavant la profondeur de banc ainsi que l’absence d’un vrai buteur. Les Reds ont vendu Jayden Nelson, l’une de ses pépites, en Europe ainsi que quelques jeunes mais ils ont surtout dégraissé à des postes défaillants avec les départs entre autres de Domenico Criscito, Carlos Salcedo, Chris Mavinga, Alex Bono et Quentin Westberg. Remplacés par les recrues citées plus haut et avec l’ajout de joueurs de compléments comme Victor Vazquez, de retour au club (18 buts et 27 passes en 2017 et 2018) ou encore Tomas Romero, le gardien de Los AngelesFC, il faudra tout de même recruter durant l’été si le club veut s’assurer une bataille pour les play-offs en fin de saison.

Le TFC pourra toujours compter sur Michael Bradley (fils du coach Bob) et Jonathan Osorio,un solide duo expérimenté au milieu de terrain présent depuis de nombreuses saisons et l’ajout de Mark-Antony Kaye, que l’entraîneur a fait venir de Colorado Rapids et le connaissant déjà de ses années à LAFC (2018-2020).

L’erreur du mercato a été d’échanger Jesus Jimenez (9 buts en 33 matchs pour sa première saison), leur seul vrai attaquant de pointe, au FC Dallas contre le jeune milieu de terrain polyvalent Brandon Servania. Le titulaire prévu sera donc pour le moment, la nouvelle recrue Adama Diomande, vétéran norvégien de 33 ans bien connu de Bob Bradley car c’est lui qui l’a recruté à Stabæk Fotball (Norvège) en 2015 puis à LAFC en 2018 et 2019. Une lueur d’espoir subsiste tout de même car c’est lors de ces saisons qu’il a réalisé ses meilleures statistiques en carrière, sous ses ordres donc, mais s’il se blesse ou ne marque pas. Il sera compliqué, pour ses deux talents, Bernardeschi et Insigne de porter le poids de toute l’attaque sur leurs épaules à moins qu’une recrue arrive durant l’été avec la place de Joueur Désigné qu’il leur reste. La polyvalence du jeune Ayo Akinola aidera tout de même à suppléer les joueurs d’attaque étant donné qu’il évolue comme avant-centre et qu’il peut aussi jouer sur les ailes.

Source: torontofc.ca


La pépite à suivre :Jahkeele Marshall-Rutty

Jeune joueur homegrown, il est l’un des plus prometteurs de la MLS parmi les quelques pépites formées à Toronto FC comme Ayo Akinola (2000), Jordan Perruzza (2001) Jayden Nelson (2002) transféré à Rosenborg BK cet hiver ou plus récemment Hugo-Hilaire Mbongue (2004), Marshall-Rutty est très polyvalent et déjà courtisé en Europe.

Né en 2004, il a réalisé malgré son jeune âge et son peu d’expérience en MLS des entrainements à Liverpool, Arsenal et même au Borussia Dortmund. Il est aussi déjàpisté par Manchester United, Chelsea et le Bayern Munich qui pourrait en faire leur Alphonso Davies à droite. Il faut dire qu’un jeune joueur très prometteur, pouvant jouer arrière droit, piston mais aussi ailier, ce n’est pas courant sur le marché des transferts. Cependant, avant d’espérer suivre les traces des nombreux jeunes talents du championnat nord-américain, il faudra jouer et montrer son talent. A l’aise techniquement, rapide, porté naturellement vers le but, il est plus intéressant lorsqu’il faut défendre au sol plutôt que dans les duels aériens, il préfère utiliser ses qualités pour évoluer sur l’aile plutôt qu’arrière droit.

Bien qu’il n’ait plus une place de titulaire assurée depuis sa blessure début 2022 qui l’a stoppé dans sa progression durant 2 mois, son club a refusé de le laisser partir en janvier laissant présager qu’il pourrait faire son trou en 2023 avant de potentiellement répondre aux sirènes européennes dans les prochains mois. Alors imaginer Davies / Marshall-Rutty évoluant sur les côtés à la Coupe du Monde 2026 à domicile avec le Canada relèverait du fantasme mais dans le foot, tout peut aller très vite. Donc s’il permet à Toronto deretrouver les sommets avant de briller dans un top club européen, rien n’est impossible !



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